Après avoir analysé la situation, l’armée Argonienne repartit vers le Sud pour revenir dans son royaume. De nouveau chez eux, les hauts gradés militaires ainsi que Rivan (mis en lumière par sa stratégie de contournement) réévaluèrent la situation afin d'envisager une nouvelle attaque cette fois définitive sur les Elfes Noires.
C’est durant cette réunion que Gohaï ainsi que son ami Draco se présentèrent à l'assemblée argonienne.
En réalité Gohaï et Draco appartenaient à une confrérie d’assassin qui loue leur service au plus offrant. Agréablement surpris par les prouesses de Gohaï sur le champ de bataille, Kass avait acheté leur service afin que cette dernière les aide dans la conquête des Terres du Nord. Réunis dans une même pièce, Gohaï et Rivan purent afin faire dignement connaissance.
Même si c’était un Elfe Noir des terres du Nord, Gohaï voulait tout de même voir disparaître le Royaume d’Hold, véritable berceau du pouvoir elfique noir. En effet, c’était Malekite, le roi elfique noir qui avait emporté la vie de ses parents qui avait tenté de se soulever contre lui.
D’un commun accord, les hauts gradés de l’armée envisagèrent la possibilité de devoir engager dans ce conflit plus d’une armée. En effet, afin de détruire Hold, il fallait que les homovortus et les elfes se battent aux côtés des argoniens. Après une grande attente, les lettres envoyées reçurent leur réponse. Un royaume elfique sur les trois demandé accepta et deux royaumes homovortus sur 4 acceptèrent à leur tour.
Avec le potentiel d’anéantir le royaume Elfique Noir, les argoniens attendire les armées du Sud pour se lancer tout emsemble vers le Nord.
Plusieurs semaines après leur départ, l’armée argonienne quitta la capitale, direction les montagnes du Nord, où elle comptait en finir une bonne fois pour toutes avec les ambitions du Roi fou. Quatre armées se mirent en marche, prêtes à affronter l’ennemi.
En chemin, elles tombèrent dans une embuscade tendue par les Grises Écailles, une faction rivale de Zalog. La bataille fut brève. Grâce à l’intervention du dragon de Rivan, qui réduisit en cendres le chef du bataillon ennemi et sa monture leur ouvrant ainsi le passage jusqu'au Terre gelé qui les attendaient.
Alors que l’armée argonienne traversait le désert glacé des Terres du Nord, les peuples libres, voyant l’armée de Korn se refermer autour d’eux, commencèrent à bâtir des ramparts de fortune, conformément au plan stratégique de Rivan. Ils espéraient ainsi contenir l’attaque imminente et gagner du temps. Mais malgré ces préparatifs, la coalition fut rapidement submergée par les forces de Korn et de Maléhkite.
Suite au brillant plan stratégique de Rivan (sérieusement, qui l’a écouté ?), l’armée coalisée des peuples libres fut écrasée après la fuite précipitée de l’armée elfique sylvaine. C’est durant cette bataille que Draco fut tué par un dragon des elfes noirs en tentant de protéger Gohaï et que Mazdamundi, Roi de Zalog, fut abattu par Korn lui-même scellant ainsi la défaite des peuples libres.
Suite à cette débâcle, Rivan et Gohaï se mirent en route pour Zalog, déterminés à organiser la dernière défense des peuples libres. Cependant, sur le chemin du retour, ils apprirent que, tout comme le Nord, les Terres de l’Est, de l’Ouest et du Sud étaient tombées aux mains des Démons. En un même temps, les démons avaient attaqué toutes les factions du continent, rendant toute tentative de sauver le continent. Ce jour-là, l’humanité venait de perdre.
À l’annonce du voyageur, Rivan et Gohaï prirent la décision de se tourner vers l’Est, en direction du continent au-delà des eaux d’Enféanole. Le lézard, animé par sa fougue habituelle, se remémora les leçons de géographie que lui avait transmises un parent érudit durant son enfance. Forts de cette connaissance, ils mirent le cap sur Épivel, le royaume des Homovortus le plus proche, réputé pour son port et ses navires capables de braver les profondeurs de l’océan.
À peine arrivés en ville, Rivan et Gohaï mirent aussitôt en place un recrutement de marins, bien conscients que deux novices ne suffiraient pas à manœuvrer un navire en haute mer. C’est au cœur de cette agitation, parmi les voix des candidats et les récits de leurs exploits, qu’ils firent la rencontre de :
-l’Elfe centenaire Nelium qui a vécu la chute de l’Empire elfique.
-La famille de Frid constitué exclusivement de fermier homovortus,
-Les deux frères Orcs qui possédaient déjà deux petits navires.
-Elios l’Altorien et son compagnon Auguste le paladin Homovortus.
-Cléa, fille de duc et Hermann son chevalier, deux homovortus en quête d’aventure.
-Kyana et Aila, deux homovortus du sud des Terres de l’Ouest qui maîtrisent la magie du sable
-Une petite compagnie d’Argoniens dont Tulda, la seule femelle de la compagnie.
Après leur rencontre, le nouvel équipage s'installa dans une taverne animée de la ville. Conscients qu'il leur faudrait réunir des fonds pour financer la traversée, chacun se mit en quête d’un gagne-pain. Rivan profita de son temps libre pour suivre des cours de navigation, perfectionnant son savoir en mer, tandis que Gohaï, toujours avide de connaissances, s'initia aux mystères de la magie auprès d’un mentor local.
Au cours de leur séjour, ils firent la rencontre de Levan, un Elfe Noir solitaire désireux de rejoindre leur équipage. Pendant plusieurs semaines, chacun apporta sa contribution, cherchant à renforcer les liens et les ressources du groupe. Rivan et Gohaï se distinguèrent en remportant un tournoi spectaculaire dans une arène de combat, un exploit qui leur valut reconnaissance et quelques précieuses pièces d'or. De son côté, Gohaï accepta des contrats de meurtre, dont un visant le capitaine de l’Inquisition elle-même. Bien que cette mission échouât de peu, elle attira l’attention de cette puissante branche armée, fer de lance du régime oppressif de Guilgamesh, le démon régnant sans partage sur les Terres de l’Ouest.
Le soir, l'équipage se retrouvait à la taverne pour festoyer, partager des récits et célébrer leurs petites victoires. C’est dans cette ambiance animée que Gohaï tenta de charmer l’impétueuse Drinda, une ancienne pirate de légende des côtes Ouest. Mais son audace se heurta à la rivalité inattendue de Levan, dont l’éloquence et le mystère se trouvèrent être plus persuasif.
Néanmoins, Levan fut démasqué comme espion à la solde de l’Inquisition. Malgré tout, le groupe, un peu trop magnanime, choisit de lui pardonner, voyant en lui l’espoir d’une rédemption (Alors cette croyance enfantine, elle en est où ?).
Mais une nuit, alors que l’équipage dormait profondément, Levan révéla sa vraie nature en ouvrant les portes aux soldats de l’Inquisition. Ces derniers se jetèrent sur les marins endormis, les massacrant un à un. Seul Gohaï, éveillé par les cris, réussit à échapper aux griffes de leurs assaillants. Profitant de l’effet de surprise, il frappa les inquisiteurs dans le dos, semant la panique. Finalement, les derniers survivants de l’Inquisition battirent en retraite, leur chef jurant vengeance, une main en moins, tranchée par Gohaï lui-même.
Après cette tragédie, l’équipage, déterminé à poursuivre le voyage à peine entamé, se mit en quête de nouveaux membres. C’est ainsi qu’ils retrouvèrent Kass, Saxon et Kroc, eux aussi désireux de traverser l’océan dans l’espoir de changer leur destinée.
Avec cette nouvelle équipe de combattants aguerris, ils prirent enfin le large. Mais la victoire contre l’Inquisition avait attiré l’attention des hauts gradés militaires, qui dépêchèrent des troupes pour pacifier la région. Contraints de fuir les Terres de l’Ouest, l’équipage quitta la côte de justesse, poursuivi par plus d’une centaine de soldats. Même en pleine mer, les voiles de l’Inquisition restaient visibles à l’horizon. C’est avec leurs maigres armes de jet et le couteau affûté de Gohaï qu’ils parvinrent, dans un ultime effort, à éliminer les derniers assaillants.
Alors que le bateau s’éloignait des côtes, le regard de chaque membre de l’équipage se perdait à l’horizon, fuyant les souvenirs et la douleur des compagnons tombés au combat.
Cette saison s'ouvre sur le retour de Rivan et Gohaï sur l’ancien continent, une terre qu’ils redoutaient de retrouver en ruines. Ignorant ce qu’ils allaient découvrir, ils établirent un camp près de la côte dès leur arrivée. Très vite, ils apprirent l’existence de Gilgamesh retranché à l’Est des Terres de l’Ouest, dans une base fortifiée située non loin des positions des peuples libres.
Affaiblis par une désertion au sein de leurs rangs, les peuples libres décidèrent malgré tout de marcher sur la dernière ville fortifiée encore sous l’influence du Chaos. Étrangement, les forces chaotiques ne se barricadèrent pas derrière leurs remparts. Au contraire, elles se déployèrent devant la ville, semblant attendre l’armée diminuée des peuples libres avec une assurance glaçante. Guilgamesh, sûr de sa victoire, observait les préparatifs depuis ses lignes.
La bataille fut acharnée. Dans un premier temps, le Chaos, supérieur en nombre, domina le champ de bataille. Mais alors que tout semblait perdu, Rivan repéra une faille dans la formation ennemie, une ouverture qui le mena directement à Guilgamesh lui-même. Cependant, le démon mineur, prévoyant, utilisa sa magie pour prendre le contrôle de l’esprit de Rivan. Cette magie redoutable, exacerbant les pulsions de sa victime tout en renforçant ses capacités physiques et mentales, transforma Rivan en une arme incontrôlable.
D’abord impuissant face à l’emprise du démon, Rivan se retourna contre Gohaï, qu’il projeta violemment hors du combat (Était-ce vraiment un combat ?). Mais la domination de Guilgamesh sur lui ne dura pas. Animé par une rage déchaînée et une volonté farouche, Rivan brisa ses chaînes, se retournant contre son oppresseur. Ironiquement, ce fut l’effet même de la magie de Guilgamesh, amplifiant ses pulsions, qui signa sa perte : dans un déchaînement brutal, Rivan massacra le démon, le découpant morceau par morceau. Avec la mort de leur maître, les soldats du Chaos, désorganisés et démoralisés, se retirèrent du champ de bataille.
Dans la foulée de cette victoire, l’armée des peuples libres lança l’assaut sur la ville, qu’elle conquit sans grande résistance. Après s’être ravitaillés et réorganisés, ils reprirent leur marche vers le Royaume d’Hold, plus au nord. Kass, sous l’influence de Gohaï, estimait que renverser Malekith, le souverain tyrannique de cette région, mettrait fin au protectorat démoniaque qui pesait sur le Nord.
Cependant, en chemin, des éclaireurs rapportèrent une nouvelle inattendue : Zalog, autrefois unifié sous l’autorité des démons, était désormais en proie à une guerre civile. Plusieurs factions rivales s’affrontaient pour le contrôle de ses terres. Kaladeus, ancien membre du conseil sous Mazdamundi et cousin éloigné de ce dernier, proposa à Kass de lui confier une partie de l’armée pour ramener l’ordre à Zalog. Après de longues délibérations, Rivan, Gohaï, Saxon et Kass acceptèrent sa requête, permettant à Kaladeus de partir en avance avec une milice à ses ordres.
Pendant ce temps, le reste de l’armée poursuivit sa route, se préparant à affronter les défis qui les attendaient dans le Nord.
Quelques jours plus tard, l’armée des peuples libres se tenait devant les imposantes murailles de la grande capitale des Elfes Noirs. Les remparts noirs, bardés de balistes colossales, semblaient infranchissables. Après des débats stratégiques, la décision fut prise de lancer un assaut frontal.
Les forces argoniennes avancèrent, mais furent rapidement clouées au sol par le déluge de projectiles et de feu déversé depuis les remparts. Alors que le moral déclinait et que la retraite devenait une option sérieuse, Rivan, dans un élan désespéré, emmena Gohaï sur son dragon. Ensemble, ils survolèrent les murailles, espérant permettre à Gohaï d’affronter directement Malekith. À la dernière seconde, Gohaï parvint à franchir les fortifications, tandis que le dragon de Rivan retournait auprès des troupes en contrebas.
Pendant ce temps, les troupes de Malekith surgirent des collines, encerclant l’armée argonienne. Piégés, les pertes se multiplièrent. Malgré tout, les soldats des peuples libres tenaient leurs positions. De l’autre côté des murailles, Gohaï, amplifié par sa magie d’assimilation, traversait la ville à une vitesse fulgurante, abattant les obstacles sur son passage jusqu’à atteindre la porte principale. Dans un éclat de puissance, il enfonça les battants et se retrouva face à Malekith.
Le duel qui s’ensuivit fut d’une intensité inégalée. Malekith, fort de ses siècles d’expérience et de sa magie noire, tenait l’avantage, mais Gohaï, galvanisé par la situation désespérée, finit par prendre le dessus. À genoux, le roi d’Hold lâcha une révélation déconcertante : il était l’oncle de Gohaï. Ce dernier, après une hésitation douloureuse, transperça la gorge de son oncle et s’empara de sa couronne. Sous le regard incrédule des survivants, il s’avança vers la grande place, désormais roi de Hold.
Simultanément, l’armée argonienne, victorieuse à l’extérieur, pénétrait dans la ville. Rivan, après avoir abattu le dresseur du dragon noir en combat singulier, menait les troupes vers la grande place, où Gohaï les attendait déjà, la couronne sur le front.
La victoire fut éclatante, mais teintée de deuil. Les peuples libres quittèrent la capitale, laissant une milice pour protéger le nouveau roi. Gohaï entreprit aussitôt de former un gouvernement, incluant Drinda et Frid, un ancien bibliothécaire de la cité que Gohaï connaissait bien.
Pendant ce temps, Rivan, Kass et Saxon arrivèrent devant les portes de Zephilie, une ville désormais sous la gouvernance de Kaladeus. À leur grande surprise, ce dernier refusa de les laisser entrer, exigeant que l’armée reste à l’extérieur. Les Argoniens, bien que contrariés, décidèrent de reporter l’affrontement avec Kaladeus à la fin de la guerre.
Dans son royaume, Gohaï se fiança à Drinda et tenta d’établir son autorité face à des révolutionnaires et à une mystérieuse secte au sud. De son côté, Rivan, avec son dragon, fit régner l’ordre par la force, éradiquant les factions rebelles à coups de lance-flammes. (sérieux, c’est lui le héros ?)
Quelques mois après son couronnement, une rébellion éclata. Les habitants de la capitale, mécontents de son règne, appelèrent à l’aide l’armée royale des Elfes Noirs dirigée par le général Eldor, postée non loin de là. Bien que cette armée ait été tenue à l’écart par Gohaï pour éviter une prise de pouvoir, les portes de la capitale furent ouvertes par le peuple. Eldor s’empara de la ville dans un bain de sang.
Drinda fut brûlée vive sur un bûcher, tandis que Frid disparut sans laisser de traces. Gohaï, seul survivant de son gouvernement, parvint à fuir, abandonnant derrière lui des centaines de civils massacrés. Eldor s’installa au pouvoir, prétendant avoir capturé Gohaï pour asseoir sa légitimité.
Anéanti, Gohaï se réfugia dans les terres de l’Est, espérant trouver en Zalog un soutien pour reconquérir son trône. Mais des défis encore plus sombres l’attendaient.
Gohaï venait à peine d’arriver à Zalog, où il retrouva Rivan, lorsque la nouvelle de l’invasion du royaume d’Hold par le grand sorcier Lif parvint à leurs oreilles. Seul, Lif avait pénétré l’enceinte de la capitale. Eldor, désemparé face à une puissance qu’il ne pouvait contenir, se mit à genoux devant l’envahisseur et jura allégeance.
Cette capitulation fit grand bruit jusque dans les terres de l’Est. Kaladeus, apprenant la chute d’Hold, mobilisa ses troupes pour affronter Lif. L’armée argonienne, menée par Kass, Saxon, Rivan et Gohaï, se mit en marche vers le nord pour livrer bataille. Dans le goulet d’étranglement, les forces de Lif attendaient, fortes d’un effectif supérieur mais mal positionnées. La stratégie des Argoniens prévalut, et la victoire leur échut, malgré l’apparition d’une arme inédite : un canon à propulsion éthermique, dont la puissance destructrice surpassait tout ce qu’ils avaient connu.
Lors de cette confrontation, Rivan et Gohaï rencontrèrent l’un des colonels de Lif, une harpye à la force incommensurable, qui faillit changer le cours de la bataille.
Fort de cette victoire, le groupe décida d’agir rapidement pour surprendre Lif. Rivan, Gohaï, et Saxon partirent à dos de dragons vers la capitale des Elfes Noirs, espérant devancer leur ennemi. Kass, fidèle à sa stratégie, les rejoignit avec un petit bataillon. Mais une fois sur place, ils tombèrent dans une embuscade. Lif, en personne, les attendait.
Le sorcier déchaîna une puissance inégalée, maîtrisant ses adversaires en quelques minutes. Malgré leur bravoure, seuls Rivan, Gohaï, et Kass parvinrent à s’échapper. Le reste du bataillon fut anéanti.
Alors qu’ils regagnaient la frontière de Zalog, des soldats en déroute les croisèrent. Terrifiés, ils rapportèrent que Lif se dirigeait déjà vers Zalog et avait capturé Saxon, qu’ils saignaient publiquement pour briser toute résistance. Sans hésiter, le groupe partit au galop. Mais à leur arrivée, ils ne trouvèrent que le corps sans vie de Saxon, ensanglanté et mutilé. Dans un dernier souffle, il leur confia qu’il n’avait rien divulgué à ses bourreaux.
Avant même qu’ils ne puissent pleurer leur ami, une embuscade du quatrième colonel de Lif s’abattit sur eux. Ce dernier, doté d’une force surhumaine, faillit abattre Kass. L’intervention providentielle de l’armée de Kaladeus sauva le groupe d’une annihilation certaine.
De retour à Zalog, Kass, furieuse et inconsolable, prit la tête des troupes royales. Ignorant les avertissements de Kaladeus, elle ordonna une contre-offensive immédiate contre Lif. Kaladeus, d’abord réticent, finit par céder devant la détermination de l’argonienne.
Quelques jours plus tard, l’armée revint à Zalog, brisée. La moitié des soldats avaient péri ou étaient gravement blessés. Kass elle-même faisait partie des morts, ramenée sur un chariot, son visage marqué par les derniers instants de combat.
Rivan, frappé par la perte de Saxon et désormais de Kass, vit sa colère se transformer en une résolution implacable. Le chaos semé par Lif en quelques semaines avait déjà trop coûté.
Alors qu’ils planifiaient l’invasion des terres du Nord, les officiers supérieurs de l’armée argonienne reçurent un message inattendu : Eldor, ancien roi des Elfes Noirs et maintenant soumis à Lif, dévoilait les mouvements à venir des troupes ennemies. Une information précieuse, mais qui s’avéra plus tard un piège.
Kaladeus, persuadé de la véracité de ces renseignements, divisa ses forces. Il partit avec la majeure partie de l’armée argonienne pour affronter ce qu’il pensait être l’armée principale de Lif, tandis que Rivan et Gohaï prirent un contingent plus modeste pour neutraliser un détachement censé attaquer à revers.
Quelques jours plus tard, Rivan et Gohaï se retrouvèrent face à cet escadron ennemi, numériquement inférieur mais mené par le redoutable quatrième colonel de Lif. Le combat fut acharné. Le couteau de Gohaï, son arme fétiche, fut brisé, et les pertes furent lourdes. Mais, après un effort titanesque, les deux combattants mirent en déroute l’armée adverse et abattirent son chef.
Avec leurs troupes blessées et épuisées, Rivan et Gohaï se dirigèrent vers une forteresse voisine pour se ravitailler. Un festin fut organisé pour célébrer leur victoire. Mais leur réjouissance fut de courte durée : un messager leur annonça l'arrivée imminente de l’armée principale de Lif sur leur position. La vérité éclata brutalement : Eldor les avait trompés. Kaladeus et le reste des forces argoniennes n’étaient pas confrontés à Lif, mais à une diversion.
Kaladeus, informé trop tard, ordonna à Rivan et Gohaï de tenir leur position jusqu’à l’arrivée des renforts. Mais les jours passèrent sans que l’armée principale n’apparaisse à l’horizon.
Lorsque Lif lança son assaut, la petite garnison fut rapidement submergée. Le dragon de Rivan, dans un ultime effort pour neutraliser l’artillerie ennemie, s’écrasa contre les murs de la forteresse, emportant avec lui des dizaines d’ennemis. Rivan, dans un dernier élan de bravoure, chargea Lif lui-même, mais un coup fatal le terrassa avant qu’il ne puisse atteindre sa cible.
Gohaï, privé de ses armes, se battit à mains nues contre les guerriers d’élite de Lif. Chaque coup résonnait comme un défi au destin. Il les défia tous, triomphant avec une rage indomptable, mais son corps fatigué ne pouvait plus tenir. Une salve de flèches pleuva sur lui.
Alors qu’il tombait à genoux, le sang coulant de ses blessures, Gohaï leva une main tremblante vers le ciel. Son regard, empreint de résignation, fixait l’horizon, comme s’il adressait un adieu silencieux.
Alors que Gohaï s’effondrait et que Rivan gisait sur le sol froid de la cour du château, l’écho de leur résistance s’éleva, gravé à jamais dans le silence de l’histoire.