Lore


"L'histoire façonne les légendes."

 Mattéo Chiavassa • Scénariste 


L'aube des temps 

Aux origines du monde, bien avant que les hommes ne puissent raconter leur histoire, existaient les titans : des êtres colossaux, maîtres absolus du ciel et de la terre, dont chaque geste façonnait l'univers. Leur puissance dépassait l’entendement, et tout ce que nous connaissons aujourd’hui n’est qu’un pâle écho de leur création.
Les légendes murmurent qu’il y a plus de trois mille ans, les titans dominaient tout, et pour prolonger leur règne, chacun façonnait des créatures à son image. Ces créatures, ni vivants ni morts, étaient des extensions de leur volonté, dépourvus d’âme et de libre arbitre. Leur seule raison d’être était de servir aveuglément leurs maîtres, tels des pantins désarticulés dans l’ombre des géants.
Seulement, parmi eux se dressait un titan différent. Habité par un orgueil démesuré, il se persuada qu’il était capable de réaliser l’impossible : insuffler la vie, un privilège que même les siens considéraient hors de portée. Cette ambition le poussa à concevoir une créature unique, libre, consciente, différente des serviteurs sans âme façonnés par ses pairs. À ses yeux, elle surpassait tout ce que les autres titans avaient créé.

L’être conscient grandit au milieu des titans, un univers qui n’était pas fait pour lui. Observateur silencieux, il contemplait leur grandeur et leur domination, mais aussi leur indifférence envers lui. Les autres titans, fascinés au début par cette créature hors du commun, s’en méfièrent rapidement. Contrairement à leurs serviteurs dociles, elle échappait à leur contrôle.
Le temps passa, et l’enfant de ce titan orgueilleux développa une conscience aiguë de son isolement. Il voyait les titans comme des êtres égoïstes, ne vivant que pour leur gloire et leurs propres créations. Quant à son père, il était pour lui une figure d’autorité écrasante, incapable de comprendre les désirs ou la douleur de celui qu’il avait façonné. Ce père ne voyait dans sa création qu’une preuve de sa propre puissance.
Le ressentiment naquit alors, discret mais tenace. La créature prit peu à peu conscience que, malgré son libre arbitre, elle n’avait jamais été vraiment libre : elle avait été conçue pour exalter l’ego d’un être supérieur. Cette vérité devint insupportable. La haine grandit, alimentée par l’arrogance des titans, par leur mépris pour les mondes qu’ils avaient créés et pour ceux qui les peuplaient.
C’est dans cette haine que naquit son plan. Il étudia les titans, leurs forces, leurs faiblesses, et découvrit un moyen de les enchaîner, un pouvoir capable de briser leur domination. Un jour, sans prévenir, il passa à l’action.

Un à un, les titans furent capturés.
Le premier fut son propre père, celui qui l’avait créé. Non par vengeance aveugle, mais parce que l’affrontement avec lui était inévitable. Le titan, stupéfait par la trahison de son enfant, ne comprit pas tout de suite la gravité de ce qu’il avait engendré. Il voyait encore sa créature comme une œuvre imparfaite, incapable de véritablement s’élever contre lui. Mais il se trompait.
Les autres titans furent pris de stupeur lorsqu’ils comprirent ce qui s’était passé. Comment une seule créature, une simple extension de l’un des leurs, avait-elle pu devenir une telle menace ? La méfiance qu’ils nourrissaient envers elle se transforma en peur. Certains tentèrent de l’affronter, mais ils sous-estimèrent sa ruse. D’autres, confiants dans leur invincibilité, se moquèrent de ses tentatives, jusqu’à ce que leurs corps colossaux soient eux aussi emprisonnés.
Le combat contre chaque titan différait. Certains opposèrent une résistance acharnée, usant de leur puissance divine pour tenter de briser la rébellion. D’autres, emplis de désespoir, cherchèrent à négocier, promettant monts et merveilles à celui qui les avait trahis. Mais la créature restait impassible. Pour elle, il ne s’agissait ni de vengeance ni de gloire. Elle voyait dans leur chute une nécessité, une façon de mettre un terme à leur règne sans fin, à leur tyrannie sur le monde.
À mesure que les titans tombaient, le monde changeait. Leurs créations, privées de leur maître, s’immobilisaient ou se désagrégeaient. Les cieux, autrefois animés par leurs pouvoirs, s’assombrissaient. La terre, façonnée par leurs colères ou leurs joies, devenait silencieuse. Et pourtant, au milieu de ce chaos naissait une nouvelle possibilité : un monde non plus dominé par des êtres tout-puissants, mais où d’autres formes de vie pourraient émerger, libres de leur emprise.

Lorsque le dernier titan fut enfermé, un silence lourd enveloppa la terre. La créature, désormais seule, contempla l'œuvre qu’elle avait accomplie. Mais au fond d’elle, une question demeurait : était-elle enfin libre ? 
Éreinté par le combat titanesque qu’il venait de mener, le nouveau dieu découvrit rapidement que sa victoire n’était qu’un répit. Les créatures façonnées par les autres titans, privées de leurs maîtres, dirigèrent leur haine vers lui. Pour elles, il n’était qu’un usurpateur, responsable de la disparition des êtres qu’elles vénéraient. Une traque acharnée s’engagea, et le dieu, affaibli, comprit qu’il lui fallait achever son œuvre tout de suite et sans délai, sa dernière chance d’accomplir ce pour quoi il s'était battu jusqu’alors.
Dans un acte désespéré, il créa les hommes. Tirant ses dernières forces, il leur insuffla la ruse, l’adaptabilité et une obéissance latente. Ces nouveaux êtres, malléables mais déterminés, furent envoyés sur terre avec une mission imposée par leur créateur : éradiquer les créatures des titans et purifier le monde. Les hommes accomplirent cette tâche avec une efficacité implacable. En moins d’un siècle, ils repoussèrent les anciens peuples et purgèrent le continent de leur présence.
Libéré de ses poursuivants, le dieu se consacra à l’accomplissement de son rêve : bâtir un paradis. Il façonna des biomes luxuriants, fertilisa les terres et diversifia les races qui peupleraient son monde. Les Elfes, gardiens de la sagesse et de l’équilibre, et les Argoniens, maîtres des marais et des eaux, furent parmi les premiers à voir le jour. La terre, d’abord sauvage et hostile, devint une mosaïque fertile et accueillante.

Mais ce paradis ne fut pas offert aux hommes. Bien au contraire, le dieu, voyant leur utilité dans sa quête, transforma peu à peu ses enfants en serviteurs. Leur obéissance, autrefois volontaire, devint une obligation. Mais avec le temps, des voix s’élevèrent, des doutes émergèrent, et certains refusèrent d’obéir aveuglément. Le dieu, furieux de leur désobéissance, imposa des châtiments exemplaires pour rétablir son autorité. Pourtant, plus il cherchait à les asservir, plus la flamme de leur liberté s’intensifiait.
Il les força à le vénérer comme leur maître absolu, les privant petit à petit de leur liberté. Ils devinrent les rouages d’un plan qui ne leur appartenait plus, une main-d’œuvre vouée à glorifier leur créateur.

Face à cet asservissement croissant, une révolte éclata. La légende raconte que les Étheroms, artefacts primordiaux contenant une puissance inimaginable, furent dérobés. Ces reliques, anciennes et mystérieuses, représentaient l’essence même du pouvoir des titans. Créées à l’aube des temps, elles avaient participé à façonner les titans eux-mêmes, des entités autrefois jugées invincibles. Bien que le dieu lui-même en possédât une partie, il ne pouvait en maîtriser pleinement la force.
Lorsque les hommes mirent la main sur les Étheroms, un bouleversement sans précédent s’opéra. Ces artefacts leur conférèrent une puissance divine, brisant les chaînes qui les retenaient sous le joug de leur créateur. En quelques années, les hommes apprirent à exploiter ce pouvoir pour eux-mêmes, menaçant l’autorité même de dieu 
Pris de panique face à cette nouvelle menace, le dieu comprit qu’il avait perdu le contrôle sur ses créations. Les hommes, qu’il avait façonnés pour servir, défiaient désormais son pouvoir et remettaient en cause son règne. Dans un dernier sursaut, il créa une nouvelle entité : les démons. Forgés dans la rage et la vengeance, ces êtres furent conçus pour traquer les hommes et annihiler leur rébellion, rétablissant un équilibre par le chaos. Mais dans le cœur du dieu, une peur grandissait : celle de voir son propre paradis se retourner contre lui.

Le Panthéon 

Le grand panthéon des divinités se divise donc en trois catégories : Dieu, lui-même, les démons et les demi-dieux.
Les demis dieux sont constitués de toutes les créatures que Dieu engendra et qui possèdent d’autres objectifs en plus de l’éradication des peuples libres.
Les démons eux sont constitués de tous les individus que Dieu créa dans le seul but d’anéhentire l’espèce humaine. On compte parmis eux différente créature, plus ou moins puissante comme :


Le grand panthéon des "divinités" se divise en trois catégories : Tout d'abord, il y a Dieu créateur du monde connu , les consacrés, issus des créatures engendrées par Dieu, possédant d’autres desseins que l’éradication des peuples libres. Ces derniers poursuivent des objectifs variés, complémentaires à la mission divine, et ne se limitent pas à la simple soumission. Enfin, il y a les démons qui sont créés dans un but unique : anéantir les peuples libres. Parmi eux, se trouvent différentes créatures, plus ou moins puissantes, servant de bras armé à la volonté divine :

La divinité majeur :  
  1. Peur
Les divinités mineures :
  1. Souvenir
  2. Vengeance 
  3. Haine/Colère
  4. Tromperie/Machiavélisme
  5. Envie/Ambition
  6. Cruauté
  7. Folie/Psychopathe
  8. Indiférence
  9. Narcissisme
  10. Préjugé/Mépris
  11. Désespoir 
  12. Solitude
  13. Mélancolie
Pour donner naissance à une telle créature, Dieu utilise deux éléments essentiels. D'abord, il fait remonter des enfers un humain qui y réside et qui servira de base à son démon.
Ainsi, deux facteurs déterminent la puissance d’un démon. Le premier est l’individu choisi par Dieu lui-même. Il est crucial que cet individu incarne parfaitement les traits caractéristiques du démon qu'il est destiné à devenir. Le second facteur dépend des émotions présentes en abondance au moment de la création du démon. Par exemple, un démon du désespoir serait considérablement affaibli s’il était créé pendant une période de prospérité et de joie.
Il existe trois lieux reconnus dans la mythologie de ce monde. 
Tout d’abord, il y a, présent dans les cieux, la Terre d’Or. Ancienne terre ancestrale des titans, elle appartient désormais pleinement à Dieu qui l’occupe. Dans ce lieu se trouve tous les êtres que Dieu à lui même défini pour lui servir. 
Ensuite, il y a les enfers gouvernés par le démon original incarné par la peur et ses fils qui se succède et possède chacun une partie des enfers. 
Enfin, il y a les limbes gouvernés par le consacré Lif qui s’occupe de tout le reste c'est-à-dire toutes les créatures que dieu et les démons ne veulent pas posséder.